| Mon dieu, j'allais tuer ma DL ! |
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| Posté le : 30/04/2008 à 08:35 (Lu 1182 fois) |
Fourbe moi-même en ayant laissé cette idée progresser en moi, me rongeant le cerveau jusqu'à en devenir une véritable obsession : trahir ma DL...
Je la regardai quelque fois à la sauvette, le soir, à la nuit tombée, en entrouvrant la porte qui mène à sa demeure.
Elle feignait de ne me voir, mais le regard soupçonneux qu'elle portait sur moi révélait la compréhension de la chose, ses soupçons.
Déjà, ne l'ayant point chevauchée ces derniers temps pour l'économiser et en tirer meilleur profit, l'avait bel et bien alertée. La poussière déposée çà et là n'était qu'un signe de plus.
La trahison dont j’allais faire preuve pointait. Oh, non bien sûr, elle n’était pas responsable de l’abandon que j’allais commettre. Elle avait su rendre service plus d’une fois, toujours présente lorsqu’il le fallait, dévouée, rageuse parfois, se laissant mener et malmener, fouettant le vent, le grésil et la pluie, le gel, le goudron et les sentiers.
Mais, voilà, une autre me montrait ses charmes. Une autre insistait pour être prise. Une autre montrait plus de mordant. Une autre voulait être mienne. Et, pauvre de moi, je cédai.
Faiblesse ? Vanité ?
Par deux fois ; je faisais acte d’infidélité, de vagabondage, flirtant avec ce nouvel amour et trouvant à dénigrer la DL à nos brèves rencontres de plus en plus espacées.
Avec l’autre, les fleurs étaient plus belles, plus merveilleuses. Avec l’autre, le ciel était dégagé de tout nuage. Avec l’autre, les senteurs printanières explosaient dans un tourbillon suave mêlé de joies, d’extases.
Rendez-vous étaient pris avec le banquier et le concessionnaire.
Le matin même de la grande décision, je la regardai pour la dernière fois, le c½ur un peu serré par les souvenirs laissés. Je fermai la porte par laquelle je l’avais épiée.
C’est en voiture que je me dirigeai vivement chez mon banquier.
A un feu tricolore passé au rouge, mes pensées vaquèrent dans un doux rêve de velours. Je me voyais chevaucher la nouvelle monture, la menant à travers mes prochains périples, mes prochaines odyssées.
Le temps était arrêté.
Le feu semblait s’éterniser.
Je réalisais mon erreur, ma fourberie.
Qu’allait m’apporter de plus cette amante qui me faisait tourner la tête ?
Qu’allions vivre ensemble lorsque je me serai démuni de ma bourse en l’acquérant ?
Que ne pouvais-je poursuivre le chemin entamé avec ma douce chaussée de ses nouveaux caoutchoucs, de ses sacoches à peine étrennées ?
Mon Dieu, j’allai tuer et enterrer trop vite ma DL !
Je ne me présentai pas à ce vil receleur, pas plus à l’entremetteur. Et je rentrai fermement à la maison.
Là, poussant fébrilement la porte qui nous séparait, j’essayais de capter son regard. Elle répondait, une fois de plus, présente, ne cherchant ni aucun reproche à me faire, ni à accentuer ma culpabilité, ma honte. Dévouée, sincère, humble, je la pris dans mes bras. Nous profiterons ensemble du soleil de demain.
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| Re: Mon dieu, j'allais tuer ma DL ! [61151] |
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| Posté le : 30/04/2008 à 08:48 (Lu 1181 fois) |
Joli texte Michel
Le c½ur a des raisons que la raison n'entend pas
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Une journée sans rire, c'est une journée de perdue |
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| Re: Mon dieu, j'allais tuer ma DL ! [61154] |
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| Posté le : 30/04/2008 à 09:25 (Lu 1177 fois) |
Citation : michel33
Par deux fois ; je faisais acte d’infidélité, de vagabondage, flirtant avec ce nouvel amour
je rentrai fermement à la maison.
Là, poussant fébrilement la porte, j’essayais de capter son regard. Elle répondait, une fois de plus, présente, ne cherchant ni aucun reproche à me faire, ni à accentuer ma culpabilité, ma honte. Dévouée, sincère, humble, je la pris dans mes bras.
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Que celui qui n'a jamais fauté, me jette la première DL....
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L'homme absurde est celui qui ne change jamais. |
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| Re: Mon dieu, j'allais tuer ma DL ! [61155] |
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| Posté le : 30/04/2008 à 09:26 (Lu 1176 fois) |
Bien joli ton texte ... et je trouve assez transposable.
Si les personnes marièes réfléchissaient un peu plus, ils pourraient revenir à leur élu(e) d'antan avant de zapper ... mais chacun fait, fait, fait ...
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L'homme prudent est comme l'épingle: sa tête l'empêche d'aller trop loin. |
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| Re: Mon dieu, j'allais tuer ma DL ! [61254] |
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| Posté le : 01/05/2008 à 11:53 (Lu 1172 fois) |
Faute avouée est à moitié pardonnée !
Je dirais même qu'avec un aussi joli texte , c'est déjà du passé.
Ta chouette n'en sera même pas rancunière.
(accent Pagnol on)
"Ces petites ça vous prend tout;
mais quand on est brave Michel, on n'attend pas qu'elles nous le prennent, on le leur donne"
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